Mise au point de la méthode
La méthode n'est pas tombée du ciel. Elle n'a pas surgi un beau jour dans le cerveau d'un inventeur génial.
Non, c'est bien mieux que ça : il s'agit du résultat d'un travail collectif qui a rassemblé de nombreux bénévoles. Le projet a été conduit par l'association AGATE (Association pour une graphie alsacienne transfrontalière) sous la direction du professeur Edgar Zeidler, linguiste et dialectologue.
Des dictées ont été faites dans toute l'Alsace, pour détecter les formes d'écriture les plus intuitives et les comparer aux suggestions d'Orthal.
Des cours d'alsacien, avec des élèves de tous niveaux, ont permis de voir quelles formes écrites offraient la meilleure compréhension et obtenaient un consensus.
Tous les aspects orthographiques ont été discutés, débattus, pour finalement aboutir à une méthode aussi logique et consensuelle que possible.
Parenté avec l'allemand
La parenté d'Orthal avec l'allemand ne doit pas être considérée comme une dénaturation de la langue : on écrit bien en dialecte alsacien, pas en allemand. Par contre, la référence à une langue connue, comme l'allemand, aide à la compréhension du texte.
Les différences et les similitudes entre l'alsacien et l'allemand apparaissent d'autant plus nettement.
N'oublions pas que la jeune génération commence à mieux connaître l'allemand que l'alsacien ; le déplorer serait vain, il vaut mieux en profiter pour donner plus de chances à l'apprentissage de l'alsacien.